Je suis la plus belle version de l’humanité, la version 2.0. L’humain de demain.
Mon être au monde est en totale connexion avec le vivant, le vrai, le juste et le beau.
Le mensonge est pour moi est inutile, car la vérité se suffit à elle-même, de cette manière, mentir n’est jamais une option. On me dit que c’est bien de ne pas mentir, cependant ça ne plaît pas quand je dis à mon chef qu’il est incompétent (ce qui est vrai, mais qui n’est pas grave parce qu’il peut remédier à cet état de fait).
Je n’ai aucune pudeur, mais j’essaye de me l’imposer, par ce que « ça ne se fait pas » et j’ai beaucoup de mal encore aujourd’hui avec les sujets qui devraient être de l’ordre de l’intime : mes amis, ma famille préfère que je ferme la porte quand je suis aux toilettes ou quand je change mon tampon, je n’ai pas le droit de le changer dans leur voiture même si je suis super douée pour cela. Pourquoi cacher ? Pour dissimuler ? Pourquoi faire semblant ? Pourquoi « aller faire pipi » passe mieux « qu’aller faire caca », ça ne se dit pas, « c’est comme ça » et… ça n’a aucun sens… pour moi !
Je vis dans ce monde comme si vous, vous débarqueriez du jour au lendemain au Japon ou dans un autre pays dont vous ne comprenez pas la langue, les codes, les mœurs, les préférences, etc. Je me sens étrangère parmi vous, souvent en insécurité.
Ma carte des sensibilités fluctue en fonction de mon énergie, je suis plus vite en difficulté lorsque je suis fatiguée. Mais d’une manière générale je suis sensible au bruit, hyposensible à la douleur (j’aime bien me mordre la paume de la main pour en sentir les contours) et en ce qui concerne le temps il n’est pas linéaire pour moi, mais en galette. J’ai besoin d’un agenda et de listes, Post it… pour m’en sortir à peu près. Il y a mes routines, et il y a tout le reste, les imprévus !!!
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Je passe donc mon temps à m’adapter à votre monde puisque nous ne sommes pas synchronisés et c’est très coûteux en énergie.
Mais je vais bien, j’aime la vie. Si les autistes dirigeaient le monde, il n’y aurait plus de compétition, d’inégalités, d’injustice, de violence et chacun aurait sa place. La bienveillance et la solidarité remplaceraient la compétition, l’individualisme, les égos mal placés et la quête de pouvoir. Nous serions dans l’être et non plus dans l’avoir.