Qu’est-ce qu’un comportement stéréotypé ?En bref
Les comportements stéréotypés peuvent être des mouvements comme celui de se balancer (balancing), d’agiter les mains (flapping), de claquer des doigts, de tourner ou de faire tourner des objets. Parfois, au lieu d’être des mouvements, les comportements peuvent aussi s’exprimer par des sons, comme un toussotement, un claquement de langue ou un autre son.

Les comportements stéréotypés
Les comportements stéréotypés, aussi appelés comportements répétitifs ou rituels, sont souvent utilisés par des personnes autistes. Ils peuvent également être observés chez des personnes présentant d’autres particularités ou sans diagnostic spécifique.
Mouvements stéréotypés
Les mouvements peuvent varier d’une personne à l’autre. Voici des exemples de mouvements stéréotypés fréquents parmi les personnes autistes :
- Balancements du corps (balancing)
- Balancements de la tête
- Agitation des mains (flapping)
- Torsions
- Mouvements rotatifs de la personne ou d’objets
- Claquements de doigts
- Étirements
- Mouvements répétitifs des mains ou des jambes
- Mimiques ou gestuelles répétitives
- Attachement à des objets
- Fixations sur des activités précises
Comportements stéréotypés verbaux
Les comportements stéréotypés se présentent parfois sous une forme verbale. La personne pourrait alors émettre des sons et en voici quelques exemples.
- Toussotements
- Raclements
- Répétitions
Pourquoi est-ce que les autistes ont des comportements stéréotypés ?
On ne sait pas avec certitude pourquoi les personnes autistes présentent des comportements stéréotypés. Cela pourrait être lié à la manière spécifique dont leur cerveau traite l’information sensorielle, le stress et l’anxiété. Par contre, il est démontré que ces mouvements peuvent avoir une utilité.

Fonctions des mouvements stéréotypés
- Communication
- Autorégulation
- Régulation de l’environnement
- Autostimulation
- Réconfort
Est-ce que les mouvements stéréotypés peuvent être problématiques, nuisibles ou dangereux ?
Si le comportement est trop intense ou si la personne a de la difficulté à le contrôler, c’est à ce moment-là qu’il devient problématique. Si, par exemple, en tournant régulièrement et trop longtemps, la personne tombe et se blesse, il faudra trouver une manière de guider la personne vers d’autres moyens de répondre au besoin que le mouvement comble. Si les comportements stéréotypés nuisent aux activités quotidiennes de la personne, comme manger, s’habiller ou interagir avec les autres, cela présente également un problème. Il arrive même que certains comportements s’apparentent à ceux qui doivent se faire dans l’intimité. Dans ce cas précis, il est important d’établir une zone privée dans laquelle la personne peut s’adonner à son activité, comme sa chambre.
Important
Beaucoup voudront empêcher les personnes autistes d’utiliser les comportements stéréotypés en invoquant les apparences. Pourtant, le respect et l’inclusion passent par la normalisation de la différence. Si le comportement ne cause de tort ni à la personne ni aux proches, c’est à la société de s’adapter, et non l’inverse. On ne songerait jamais à empêcher une personne non autiste de, par exemple, s'autoréguler. Il en va de même pour les autistes.