C'est quoi l'épilepsie ?En bref
L’épilepsie, c’est comme une tempête électrique dans le cerveau. Il y a plusieurs sortes de tempêtes, certaines créent simplement des difficultés comme des problèmes avec la mémoire, la parole ou les mouvements, d’autres vont provoquer des mouvements involontaires, ou des rires, des hallucinations ou de la peur, et d’autres font perdre conscience. Certaines personnes perdent consciente en demeurant debout, ou assis, c’est une sorte d’absence, et d’autres tombent et ont des tremblements et peuvent se mordre la langue. L’épilepsie n’est pas contagieuse. La personne ne peut pas le contrôler avec sa volonté, mais il existe des médicaments qui peuvent aider la plupart des personnes épileptiques. Les autistes ont plus de chance d’être épileptiques que les personnes qui ne sont pas autistes.
Qu’est-ce que l’épilepsie ?
Les différentes parties de notre cerveau communiquent entre elles en s’envoyant des signaux électriques. L’épilepsie survient lorsqu’il y a une « tempête » électrique dans une zone ou plusieurs zones du cerveau. La communication entre les différentes sections du cerveau devient brouillée, ce qui cause les crises d’épilepsie.
Lien avec l’autisme
Les deux conditions ont des origines génétiques communes c’est-à-dire que certains gènes présents en autisme sont aussi présents en épilepsie. Certaines personnes épileptiques vont avoir des traits autistiques durant les périodes de leurs vies ou les crises épileptiques sont les plus fréquentes, donc durant la petite enfance et l’adolescence. Ces personnes « perdront leurs traits autistiques » lorsque les crises seront sous contrôle, soit parce qu’elles sont adultes, soit parce qu’elles prennent des médicaments appelés anticonvulsivant. Il y a trois raisons à ce phénomène.
1
Les gènes responsables de l’hypersensibilité des autistes ont un rôle à jouer dans l’arrivée des crises épileptiques. Ces gènes sont plus actifs dans les périodes de crises fréquentes.
2
Comme l’épilepsie est plus fréquente durant l’enfance et l’adolescence, les personnes épileptiques perdent des occasions d’apprendre les normes sociales en jouant avec les autres. Elles paraissent donc « maladroites » socialement.
3
Les crises partielles (voir plus loin) provoquent des difficultés de communication et de coordination semblables à certains traits autistiques.
Pour aller plus loin
Le cerveau communique avec des courants électriques que l’on appelle influx nerveux. On peut voir les influx nerveux comme des coureurs à relais. Les coureurs traversent les neurones (les cellules du cerveau) et passent le relai grâce à des neurotransmetteurs aux prochains coureurs dans les neurones suivants. La piste de courses à relais du cerveau est si complexe que les neurotransmetteurs permettent aux coureurs de donner le relai au "bon" prochain coureur. Chaque neurotransmetteur ne peut être attrapé que par les coureurs qui sont installés pour courir dans la "bonne direction". Chaque cerveau à sa propre carte unique avec ses propres pistes de course et ses propres règles de circulations des influx nerveux. Tant les personnes épileptiques que les personnes autistes ont des variations dans les gènes responsables du développement des neurones (donc des pistes de course dans le cerveau) et dans la production de neurotransmetteurs (donc du relai entre coureurs). Ces différences changent totalement les règles des courses à relai comparativement aux neurotypiques. Bien que l’autisme et l’épilepsie soient deux conditions différentes, certaines règles de la course seront plus similaires entre le cerveau d’une personne épileptique et le cerveau d’une personne autiste qu’entre le cerveau d’une personne épileptique et le cerveau d’une personne neurotypique par exemple.
Symptômes
L’épilepsie se manifeste par des crises épileptiques. Il y a les crises partielles (simples et complexes) et les crises généralisées (tonico clonique et absence).
Crises partielles simples — Une seule zone du cerveau a une tempête.
- La personne est consciente
- La personne peut essayer de contrôler ses mouvements
La personne ne pourra pas utiliser l’aire du cerveau en tempête ce qui peut donner :
- Troubles moteurs
- Troubles du langage
- Troubles de la mémoire
- Lenteur dans la réflexion
- Fourmillements
- Hallucinations
- Fou rire, ou grande peur
- Production de beaucoup de salive
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Crises partielles complexes — Quelques zones du cerveau en tempête
- La personne est inconsciente ou confuse
- La personne a des mouvements incontrôlés (mâchouiller, marcher, se gratter...)
- Tous les autres symptômes liés aux zones du cerveau qui ont une tempête
Crises généralisées — plusieurs zones de tempête des deux côtés du cerveau
Tonico clonique
- Perte de conscience subite
- Chute
- Convulsion
Absence
- Perte de conscience
- Regard fixe
- Immobilité
- Aucun souvenir créé
